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Un territoire vécu

Résultat de l’histoire, mais pas que… Avec près de 50 000 habitants, le massif du Canigó est une montagne vivante et habitée autour de cinq régions historiques correspondant aux comarques et sous-comarques qui sont des divisions principalement culturelles du Pays catalan. Elles ont chacune une identité et des logiques propres, relevant de pratiques quotidiennes marquées et peu poreuses entre elles.

Sur le versant nord, le Conflent (« Confluence de la Vallée ») correspond géographiquement aux hautes et moyennes vallées de la Têt et ses alentours, entre le Coll de Terranera (Rodès) et le Pallat (Fontpédrouse). Il présente une urbanisation le long du fleuve ou converge autour des bourgs-centres - parmi lesquels Prades, Sous-Préfecture et pôle de services, est le principal - une multitude de vallées étroites et agricoles avec quelques villages et des espaces sauvages.

Confluence des vallées de la Tet et du Cady à Villefranche de Conflent / Michel CASTILLO-CD66

Sur le versant sud, le Vallespir correspond aux haut et moyen bassins du Tech. Territoire frontalier, en fond de vallée, il est fortement boisé et concentre son activité et sa démographie autour de 3 principaux bourgs centres le long de la vallée du Tech (Amélie-les-Bains, Arles-sur-Tech et Prats-de-Molló-La-Preste) et des activités phares que sont le thermalisme, la forêt et les activités de pleine nature.

La vallée du Tech, village de Prats-de-Molló-La-Preste / Michel CASTILLO-CD66

A la convergence des deux précédentes comarques, le Rosselló représente l’ensemble de la plaine du Roussillon jusqu’aux contreforts du massif du Canigó. Deux sous-comarques sont plus particulièrement concernées par le projet :

Le Riberal se poursuit en aval du Conflent jusqu’aux portes de Perpignan. Soumis à une pression démographique due au desserrement de l’agglomération perpignanaise, il reste marqué par une activité arboricole intensive et par des bourgs centres en pleine expansion (Ille-sur-Tet et Millas notamment) qui cherchent à conserver leur identité.

Les Aspres : cet espace intermédiaire se situe entre la plaine du Roussillon et le massif du Canigó. Terres « arides » comme l’indique leur nom en catalan, les Aspres sont peu peuplées et structurées autour de villages isolés entre de larges étendues de maquis et chênes liège. Sur les pentes du massif du Canigó, elles font face à la plaine du Roussillon et relient les deux vallées de la Tet et du Tech.

Carte des sous-régions historiques / COLOCO-SMCGS

Une dynamique démographique soutenue par l’apport de nouvelles populations

Avec près de 50 000 habitants (INSEE 2013) répartis sur 1156 km², la densité de population du territoire s’élève à 41 habitants par km². S’il se place dans la moyenne des zones rurales françaises, la réalité du territoire est plus contrastée entre des zones de montagne à faible densité, inférieure à 20 hab/km² et des zones périurbaines ou valléennes proches de 75 hab/km².

L’urbanisation et les pôles d’activités et de services se concentrent autour des deux axes valléens que sont la RN116 sur le versant nord et la RD115 sur le versant sud. De part et d’autre de ces bourgs-centres modestes gravite une kyrielle de petits villages dont certains présentent un isolement caractérisé.

Une démographie contrastée entre zones de montagne et zones périurbaines ou valléennes  / COLOCO-SMCGS
Mantet, dernier village de la vallée de la Rotjà  / Michel CASTILLO-CD66
Le massif du Canigó depuis le village de Trouillas / Michel CASTILLO-CD66